Le Village de Rôkoku (狼哭の里, Rôkoku no Sato), aussi appelé Village des Loups, était à l'origine une colonie du clan Kodon. Depuis les temps les plus reculés, le village était périodiquement attaqué par Rôen, un monstre mi-loup mi-tigre. Le clan Kodon trouva finalement un moyen de sceller Rôen, apportant la paix dans la région et amenant les non-Kodon à s’installer dans le village. En vendant des médicaments et en offrant de modestes services aux shinobi, le village put se prendre en charge en tant que village caché.
Lorsque le clan Kumanoi du village inventa la poudre bleue, le village disposait d'un nouvel outil puissant, qui ne reposait pas sur des compétences. Avec la poudre de feu bleue, le village repoussa une tentative d'annexion d'Ame. Les ventes de poudre de feu bleue apportèrent la prospérité au village et, comme en témoigna leur victoire sur Ame, étaient un moyen efficace de défendre le village. Pour cette raison, beaucoup voulurent mettre fin aux services apportés par le village. Tenma Kodon était en désaccord avec cela, estimant que les ninjas étaient nécessaires pour comprendre les horreurs de la guerre, ce que la poudre de feu semblait seulement encourager.
Pour tenter d'influencer le village contre la neutralité, Tenma utilisa Rôen pour attaquer le village, espérant pouvoir le garder sous son contrôle avec son Kotarô. À sa grande surprise, la poudre de feu bleue était assez forte pour en perdre le contrôle, déclenchant toute la colère de Rôen sur les villageois. Tenma et sa femme essayèrent de sceller Rôen, mais ils ne pouvaient réussir à l'enfermer que dans leur fils cadet Kina avant leur mort. Les villageois qui avaient survécus à l'attaque ne se souvenaient pas parfaitement de ce qui s'était passé lors de l'attaque de Rôen — leurs souvenirs déformés par le Kotarô — mais beaucoup soupçonnaient Tenma d'être responsable.
Le Village de Rôkoku se déclara neutre de tout conflit et mit fin à tous les services liés aux ninjas ; la plupart des armes furent également interdites dans le village. Certains de ses anciens shinobi purent trouver de nouveaux emplois en tant que policiers et gardes, mais d'autres quittèrent le village pour chercher du travail ailleurs. Ceux qui restèrent se tournèrent vers le saigenzai, un hallucinogène qui les aida à faire face à leurs vies mondaines. Le reste du village profita toutefois de la paix retrouvée. Le sentier menant au village fut marqué de quatre-vingt-huit torii pour symboliser la séparation du village du reste du monde.